mardi 6 janvier 2009

Conflit au Proche-Orient: attention à l'importation!

L'attentat à la voiture-bélier perpétré hier contre une synagogue de Toulouse doit nous inquiéter. Au-delà des questions étranges parfois posées (du style: "Vous pensez que c'est antisémite?" ou "Vous croyez que ça a un lien avec la situation au Proche-Orient?"), il faut prendre la mesure du risque de l'importation du conflit israélo-palestinien sur notre territoire. Cette situation, déjà vécue lors du déclenchement de la seconde Intifada en 2000, n'est pas sans précédent et doit amener les républicains à s'exprimer avec la plus grande des fermetés en dénonçant sans ambiguïté que tous les démagogues qui seraient tentés d'importer le conflit en France. On pourrait d'ailleurs faire remarquer à ces démagogues que nous aimerions bien qu'ils nous expliquent en quoi le fait de brûler une synagogue aiderait les Palestiniens à mieux vivre la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvent plongés aujourd'hui à Gaza!

Mais il faut aussi, au-delà de le fermeté du discours, s'inquiéter du face-à-face dans lequel les autorités enferment systématiquement, dans ce genre de situations, les Juifs et les musulmans. Le conflit au Proche-Orient est un conflit politique. Si nous-mêmes, en France, nous enfermons le débat dans un "dialogue" judéo-musulman, nous contribuons à donner une dimension ethnique ou religieuse à ce conflit et donc à permettre toutes les projections et associations abusives à travers le monde.

Enfin, remarquons également que, si la Seconde Intifada avait entraîné une recrudescence des actes antisémites, il n'en avait rien été au moment de la première Intifada en 1987. Et pour cause: à l'époque existait un réseau associatif qui donnait des perspectives politiques et citoyennes et éloignait donc les jeunes générations - et les moins jeunes! - de la recherche des boucs émissaires. Alors la période qui s'ouvre doit aussi être l'occasion pour les responsables politiques de faire leur examen de conscience: à force d'avoir asphyxié financièrement les associations, de les avoir caporalisées ou d'avoir fait le jeu des moins républicaines d'entr'elles pour de lamentables enjeux électoraux, ces responsables ont donné aux démagogues un champ qu'ils laboureront avoir grand soin...

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    je vous écris pour vous signaler l'article de Philippe Bilger publié sur Marianne 2, (http://www.marianne2.fr/Identite-nationale-Jamel-Debbouze-peut-il-tout-dire_a184359.html) qui est suivi de quelques 850 commentaires dont la grande majorité est contraire à la législation en vigueur concernant l'incitation à la haine raciale: de nombreuses contributions emploient les termes de "yupin", "bougnoule", "macaques" etc. Serait il possible de prendre des mesures pour que ce torrent d'insultes racistes cesse?

    Je vous remercie par avance de l'attention que vous porterez à ma demande.

    Cordialement,

    Thomas

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  2. Je me demandais d'où venait toute cette partialité de SOS Racisme, mais si son président lui même est racisme, tout devient clair comme de l'eau de roche.

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