L'attentat à la voiture-bélier perpétré hier contre une synagogue de Toulouse doit nous inquiéter. Au-delà des questions étranges parfois posées (du style: "Vous pensez que c'est antisémite?" ou "Vous croyez que ça a un lien avec la situation au Proche-Orient?"), il faut prendre la mesure du risque de l'importation du conflit israélo-palestinien sur notre territoire. Cette situation, déjà vécue lors du déclenchement de la seconde Intifada en 2000, n'est pas sans précédent et doit amener les républicains à s'exprimer avec la plus grande des fermetés en dénonçant sans ambiguïté que tous les démagogues qui seraient tentés d'importer le conflit en France. On pourrait d'ailleurs faire remarquer à ces démagogues que nous aimerions bien qu'ils nous expliquent en quoi le fait de brûler une synagogue aiderait les Palestiniens à mieux vivre la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvent plongés aujourd'hui à Gaza!
Mais il faut aussi, au-delà de le fermeté du discours, s'inquiéter du face-à-face dans lequel les autorités enferment systématiquement, dans ce genre de situations, les Juifs et les musulmans. Le conflit au Proche-Orient est un conflit politique. Si nous-mêmes, en France, nous enfermons le débat dans un "dialogue" judéo-musulman, nous contribuons à donner une dimension ethnique ou religieuse à ce conflit et donc à permettre toutes les projections et associations abusives à travers le monde.
Enfin, remarquons également que, si la Seconde Intifada avait entraîné une recrudescence des actes antisémites, il n'en avait rien été au moment de la première Intifada en 1987. Et pour cause: à l'époque existait un réseau associatif qui donnait des perspectives politiques et citoyennes et éloignait donc les jeunes générations - et les moins jeunes! - de la recherche des boucs émissaires. Alors la période qui s'ouvre doit aussi être l'occasion pour les responsables politiques de faire leur examen de conscience: à force d'avoir asphyxié financièrement les associations, de les avoir caporalisées ou d'avoir fait le jeu des moins républicaines d'entr'elles pour de lamentables enjeux électoraux, ces responsables ont donné aux démagogues un champ qu'ils laboureront avoir grand soin...
mardi 6 janvier 2009
jeudi 1 janvier 2009
Helen Suzman est morte, mais les graines qu'elle a semées continueront à germer!
C’est avec tristesse que les antiracistes ont appris le décès, ce 1er janvier, d’Helen Suzman. Cette femme politique sud-africaine au courage exceptionnel a su, dans sa lutte contre le régime de l’Apartheid, montrer à quel point l’engagement individuel pouvait être précieux même lorsque l’adversité semblait forte et durablement installée.
Ne pas être passif, ne pas se contenter de se plaindre mais s’engager : voilà ce qu’il faut retenir d’Helen Suzman et de toutes celles et de tous ceux qui, à son image, ont eu cette éthique citoyenne.
La constance et la hauteur de ses combats doivent servir d’exemple aux jeunes générations car ce que Helen Suzman nous enseigne, c’est que le monde dans lequel on vit, c’est celui pour lequel on se bat.
Ne pas être passif, ne pas se contenter de se plaindre mais s’engager : voilà ce qu’il faut retenir d’Helen Suzman et de toutes celles et de tous ceux qui, à son image, ont eu cette éthique citoyenne.
La constance et la hauteur de ses combats doivent servir d’exemple aux jeunes générations car ce que Helen Suzman nous enseigne, c’est que le monde dans lequel on vit, c’est celui pour lequel on se bat.
Inscription à :
Articles (Atom)